Mascarille

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Sonnet n° 30 de William Shakespeare

Quand, assignant mes pensers silencieux
Au souvenir des ombres du passé,
Je soupire sur tant d’espoirs précieux
Et rends plus noir le deuil de mes années,
Moi qui pleure si peu, je pleure alors
Sur des amis perdus au noir des nuits,
Sur les tourments d’un amour mort, bien mort,
Et la perte de tant d’êtres enfuis.
Je peux souffrir de souffrances anciennes
Et alourdir de regret en regret,
Accumulant le compte de mes peines,
Le lourd tribut que sans fin je repaie.
Mais si je pense à toi, mon doux ami,
Rien n’est perdu, mon chagrin est fini.

Traduction de Françoise Morvan